Thomas Huber – Skopia
Thomas Huber est un peintre suisse. Par sa peinture, Thomas Huber invite le spectateur à lire le tableau et à accéder à un monde imaginaire et à la fois au monde réel. Par de multiples procédés, le spectateur est situé dans les tableaux.
Thomas Huber, vous êtes né à Zurich en 1955 et vivez à Berlin. Pourquoi l’art ?
Dans l'art, je peux vivre une vie indépendante. Je suis le plus heureux quand je peux peindre mes images. Il y a toujours eu des gens qui apprécient mes peintures. J'ai donc toujours pu gagner ma vie en peignant.
Pourquoi vous associe-t-on souvent à la scène artistique allemande de Düsseldorf ?
J'ai étudié à l'académie de Düsseldorf à la fin des années 70. J'y ai rencontré les artistes qui sont associés à la scène de Düsseldorf aujourd'hui. Après avoir terminé nos études, nous avons été très rapidement acceptés par le monde de l'art et également promus par le marché de l'art.
Comment définissez-vous votre peinture ?
La peinture n'est pas une fin en soi pour moi. J'utilise la peinture comme un moyen de formuler un contenu et de m'adresser ainsi à un public.
Quelle est la thématique ?
La peinture peut ouvrir des espaces. La surface fermée de la toile est brisée par un coup de pinceau et nous permet de regarder dans les profondeurs. Ainsi, que je montre des intérieurs, des architectures ou des paysages, je suis toujours intéressé par le fait de regarder dans une profondeur imaginaire.
Comment interrogez-vous l’image, le spectateur et l’artiste ?
J'ai toujours tenu des discours devant mes tableaux, ce qui n'est pas habituel. L'objectif était de faire entrer le spectateur, qui se trouvait devant l'image, dans l'image grâce à mon discours. Il ne doit plus se tenir devant l'image, mais être dans l'image.
Dans cette exposition à la galerie Skopia à Genève, ce sont les lacs et les montagnes qui sont présentés. La nature vous inspire-t-elle davantage aujourd’hui, nouvelle source d’inspiration ?
Après ma formation scolaire, j'ai quitté la Suisse. J'ai passé un long moment dans les plaines allemandes. L'horizon y est très profond et large. Le changement rapide de perspective auquel nous sommes habitués dans les Alpes m'a manqué. C'est pourquoi je suis revenu là-bas. J'ai un studio sur le lac Maggiore. Inspirées par l'environnement, mes nouvelles images sont créées sur place.
Que faites-vous de votre temps libre ?
Je n'ai pas de temps libre. Je suis toujours en train de peindre. Si je ne le fais pas, je dors.
Un rêve ?
Je vis mes rêves, comme mes cauchemars. Tout simplement : peindre des tableaux, c'est presque comme rêver.
Pratique : Galerie Skopia https://www.artageneve.com/lieu/galeries/skopia - jusqu'au 23 octobre 2021.