Valérie Favre – Une romancière et son pinceau
L’accrochage diffère d’un jour à l’autre, dispositif qui a pour effet de comprendre les œuvres dans leur ensemble, de les voir les unes aux côtés des autres puis de les voir autrement. Valérie Favre expose à Paris à la Galerie C.
Valérie Favre fait son grand retour à Paris avec une nouvelle exposition intitulée "La vie devant soi", clin d’œil à l’œuvre littéraire du même nom récompensée par le prix Goncourt.
L’exposition se tient à la galerie neuchâteloise, Galerie C., qui vient d’ouvrir un petit espace dans le quartier du Marais à Paris.
L’œuvre apparaît ici comme un tout, comme quelque chose d’œcuménique - message qui s’impose comme une lettre d’amour en ces temps particuliers et difficiles.
A travers les tableaux, un sentiment de bien-être se dégage, on se sent entourés si bien que l’exposition nous ramène à un nous – à une force indicible.
L’accrochage diffère d’un jour à l’autre, dispositif qui a pour effet de comprendre les œuvres dans leur ensemble, de les voir les unes aux côtés des autres puis de les voir autrement.
C’est entre ces multiples réorganisations de l’espace que le fil d’Ariane apparaît comme une évidence. Le liant c’est bien évidemment l’artiste elle-même mais c’est aussi cette poésie homogène cosmique qui est révélée. Non pas que les toiles soient identiques, mais l’essence en est la même. On peut retrouver des éléments picturaux similaires d’une toile à l’autre, une tonalité, un geste, une forme.
L’artiste révèle quelques années plus tôt, dans un entretien pour la chaine ARTE :
"Le grand sujet chez moi, c’est la Peinture, avec un grand P."
Il existe une quête, une quête de la Peinture qui reflète cette vision très universelle de penser l’œuvre, ainsi que le médium et qui se retrouve au cœur des tableaux.
Tout comme le récit d’Emile Ajar, Valérie Favre raconte une spontanéité inconditionnelle et incompressible. L’artiste peintre raconte au sens propre du terme - une grande partie de son inspiration découle de la littérature confie-t-elle.
Son travail possède une réelle grammaire, ici celle d’un paysage romantique et absolu.
Valérie Favre vit et travaille à Berlin. Elle enseigne depuis 2006 à Universität der Künste Berlin.
1959, naît à Evilard, à Berne.
1994, remporte le prix de la Fondation Irène Reymond, Suisse
1996, obtient le prix de la peinture du salon Montrouge.
2009, expose au Kunstmuseum, Luzern.
2012, est nominée au prix Marcel-Duchamp
2017-2018, expose Musée d'art et d'histoire, Neuchâtel
Pratique
Valérie Favre – https://www.valeriefavre.net
Galerie C. – 6 rue Chapon, 75003, Paris – Jusqu'au 24 octobre 2020