Charlotte Diwan
Charlotte Diwan, nouvelle directrice du salon artgenève nous donne la couleur de la version 2024.
Charlotte Diwan, présentez-vous, quel est votre parcours ?
Je suis née à Genève en 1992. En 2012, j'ai quitté la Suisse pour poursuivre mes études à Londres et obtenir un Bachelor en Relations Internationales. Par la suite, j'ai effectué un stage d'une année au sein de Blondeau & Cie, avant de partir à Montréal et à Milan pour obtenir un Master en Management culturel international. J’ai intégré, suite à l’obtention de ce diplôme, la galerie Hauser & Wirth de Londres, avant de revenir m’installer à Genève.
Après un changement à Palexpo, propriétaire du salon d’art, vous avez été nommée à la tête du salon artgenève. Garderez-vous cette année le schéma établi par Thomas Hug ?
Oui, cette édition, qui arrive seulement quelques mois après ma nomination, s’inscrit dans la continuité. Notre priorité est de nous concentrer sur la qualité du programme d’exposition tout en conservant le format intimiste qui a fait la force de notre salon depuis sa création. Nous souhaitons également continuer à développer de nouvelles initiatives pour servir au mieux les exposants, qu’ils soient d’importants marchands internationaux ou de jeunes galeries prometteuses.
Est-ce que les membres du comité de sélection d’artgenève ont changé ? Qui sont-ils aujourd’hui ? Quel est leur rôle ?
Le comité de sélection d'artgenève demeure pour le moment inchangé. Conformément à sa dénomination, sa mission principale est de choisir les dossiers les plus pertinents parmi les candidatures reçues pour le salon. Ce comité est constitué de divers marchands d'art, chacun spécialisé dans des domaines et des régions variés.
Nous mettons actuellement en place un comité d’orientation, qui se chargera de m’accompagner dans les décisions stratégiques à prendre pour l’avenir d’artgenève.
Comment s’annonce le programme institutionnel et curatorial ?
Cette année, nous accueillons notamment la Fondation Thalie de Bruxelles et la Collection Boros de Berlin. Le concours d’institutions tant étrangères que suisses enrichit considérablement l’offre de la foire et est appréciée tant par le public et les collectionneurs que par les autres exposants.
La participation institutionnelle s’étend par ailleurs hors les murs de la foire puisque pendant la semaine du salon, beaucoup d’acteurs de la scène culturelle et artistique genevoise et suisse organisent des événements et expositions en marge du salon, concourant ainsi à l’effervescence ambiante.
La structure établie avec le prix Solo artgeneve F.P. Journe et le Prix Mobilière vont-ils perdurer ?
Oui, les deux Prix se poursuivent.
Nos partenaires historiques tels que F.P.Journe, la Mobilière et l’UBS sont essentiels à la réussite de notre évènement. Ils contribuent également de manière significative à la vitalité et au renouvellement de la scène artistique et culturelle suisse, notamment à travers des initiatives telles que le Prix Solo artgenève-F.P. Journe ou le Prix Moblière.
Le Prix Solo artgenève-F.P. Journe récompense la meilleure exposition personnelle ("solo show") et permet l’acquisition d’une œuvre au profit d’une institution genevoise. Le Prix Mobilière est quant à lui décerné à un jeune artiste suisse.
Garderez-vous les restaurants éphémères, Night-Fall mis en place par Thomas Hug dans plusieurs villes ?
Nous voulons avant tout nous concentrer sur nos deux foires – artgenève et artmonte-carlo -qui sont notre cœur de métier et sont les événements les plus prisés par nos galeristes exposants et nos collectionneurs. En ce qui concerne les autres événements organisés sous l’égide d’artgenève tout au long de l’année, nous évaluerons avec le comité d’orientation la faisabilité des idées.
Quelle est la nouveauté pour l’édition 2024 artgenève ?
Parmi les nouveautés, l’exposition artgenève/sur-mesure, dont la curation a été confiée à Nicolas Trembley, permet aux galeries de faire découvrir des œuvres d'art contemporain de grand format.
La section « Solo Show » (distincte de la section principale) offre la possibilité aux galeries de consacrer une exposition à un artiste. C’est une plateforme qui facilite notamment la participation à de jeunes marchands talentueux et qui est propice aux échanges avec le public.
Maintiendrez-vous Sculpture Garden à Genève ?
L’exposition n’aura pas lieu en 2024, c’est sûr. Mais il est encore un peu trop tôt pour se prononcer sur l’avenir de ce projet extrêmement intéressant, mais qui nécessite des investissements très importants. Y aura-t-il une édition en 2025 ? La discussion est ouverte.