Magdalena Abakanowicz – MICR
Magdalena Abakanowicz – MICR. L'œuvre monumentale de Magdalena Abakanowicz exposée dans l’Espace Focus du MICR grâce au prêt de la Fondation Toms Pauli.
Dans le cadre de son année « Genre & Diversité », le Musée International de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (MICR) accueille l’Abakan rouge III Magdalena Abakanowicz – MICR.
Grâce au prêt de la Fondation Toms Pauli de Lausanne qui possède une cinquantaine d’œuvres de l’artiste, les deux curatrices Claire Fitzgerald et Elisa Rusca ont pu organiser cette installation Magdalena Abakanowicz – MICR dans l’Espace Focus.
Il s’agit d’une œuvre monumentale de l’artiste polonaise Magdalena Abakanowicz née en 1930 à Falenty près de Varsovie et décédée en 2017 à Varsovie à l’âge de 87 ans. Elle naît dans une famille d’aristocrates russes exilés en Pologne depuis la Révolution de 1917 et étudie à l’Académie des Beaux-Arts. Pionnière dans l’expérimentation de la sculpture textile, dès les années 1960, Magdalena se fait connaître par ses grandes installations de sculptures plutôt souples et organiques qu’elle intitule « Abakan », titre dérivé de son nom Abakanowicz.
C’est en 1962 que Jean Lurçat, fondateur de la Biennale de la Tapisserie à Lausanne va inviter Magdalena Abakanowicz avec l’intention de provoquer le milieu de la tapisserie, dominé par la légende française du « beau tissu » et qui suscitera une certaine polémique. Elle rompt avec la tradition classique de la tapisserie suspendue aux murs. Trois ans plus tard, elle gagne la médaille d’or en 1965 à la Biennale de Sao Paolo.
L’artiste utilise des fibres naturelles, valorise le sisal, fibre végétale de l’agave, qu’elle teint de couleurs terreuses, sanguines ou d’un noir profond pour une production parfois monumentale comme celle exposée au Musée International de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge à Genève. Cette démarche a pour elle valeur de symbole, celui d’une liberté conquise sur les enseignements académiques et qui invite à réfléchir sur sa propre intériorité, à plonger dans un état de méditation.
Rétrospective à Londres à la Tate Modern de l’artiste du 17 novembre 2022 au 21 mai 2023 et co-produite par la Tate Modern, Londres, la Fondation Toms Pauli/Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne/Plateforme 10 et le Henie Onstad Art Centre, Høvikodden.
Après son inauguration à la Tate Modern, l’exposition Magdalena Abakanowicz sera à voir l’an prochain (23 juin – 24 septembre 2023) au Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne/Plateforme 10, avec un complément d’œuvres issues de la collection de la Fondation Toms Pauli.
Pratique : Un monde à guérir et Magdalena Abakanowicz – MICR.
C’est jusqu’au 24 avril 2022 que les deux expositions du Musée International de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge sont à voir ou revoir.
