
Jules Adler, entre modernité et académisme
Jules Adler a pointé son regard sur les classes sociales les plus pauvres. Paysans, ouvriers ont mobilisé son attention avant de céder la place, après la Première Guerre mondiale, aux « humbles » des campagnes.
Présentée à Évian de mars à mai 2018, l’exposition du Palais Lumière revient sur un parcours singulier, celui du peintre français Jules Adler (1865-1952). L’artiste consacre la première moitié de sa carrière aux luttes sociales, à la misère, à ces ouvriers qui ont fait la richesse du XIXe siècle industriel mais qui doivent se battre pour en récolter les miettes. Le peintre est alors, à la manière d’un Zola en littérature, un naturaliste engagé. Dans des toiles comme La Rue, Les Las, La Soupe des pauvres, l’artiste peint la misère sociale avec des tons sombres. Il hésite ensuite entre une peinture socialement engagée et une vision plus anecdotique de la société́.
Ces hésitations vont se traduire par une manière qui oscillera entre une peinture épaisse et pâteuse et une facture lissée au dessin très présent qu’il finira par choisir après la guerre de 14 -18.
L’exposition montre cette évolution prise entre modernité et académisme.
Jules Adler. Peindre sous la Troisième République
Du 3 mars au 21 mai 2018. Palais Lumière, Évian
Tous les jours de 10h à 19h (sauf le lundi de 14h à 19h).