Valérie Favre

Quel métier pensiez-vous exercer ?  

 

Je ne me voyais pas autrement que peintre / plasticienne, j’ai fait une "incarcérade" dans le monde du théâtre et du cinéma autour de vingt ans mais j’ai remarqué très vite qu’en peignant un tableau on était à la fois le metteur en scène, l’éclairagiste, la décoratrice et l'actrice….Alors mon premier choix est devenu une évidence, ma ligne de vie.

Pourquoi l’art ? 

Ne passant dans aucun moule ….l’art c’est l’évidence.

Votre première œuvre d’art ? 

Une maison pour escargots, avec tous les paradoxes ;) 

Créer, c’est tricher ? 

Ce serait dommage…. pour la beauté du jeu.

Votre ou vos thème(s) ? 

Je peins souvent des séries, des variations sur le même thème. Je n’arrive pas à faire le tour des sujets qui me préoccupent en un seul tableau.

L’harmonie est-ce une condition dans votre travail ? 

Non 

Quelle est l’émotion la plus forte pour vous ?  

Notre finitude.

Poétique ou politique ? 

Poétique. 

Diplômé des beaux-arts ou autodidacte ? 

Autodidacte.

Un métier périphérique (alimentaire) ? 

Aucun, si ce n’est que j’ai été nommée en 2006 Professeure à l’Universität der Kunst de Berlin  c’est un bain exploratoire avec la jeune génération d’artistes. Ce qui me permet entre autre d’être beaucoup plus libre dans ma créativité.

L’avenir de l’artiste ? 

J’espère que cela restera toujours un peu "compliqué" et "incertain" c’est de ça que sortent de grandes œuvres. 

Drogue préférée ? 

Le silence.

Objet fétiche ? 

Le livre que je suis en train de lire.

Une recette ? 

La fiction

Votre rêve le plus fou ? 

Relever les enjeux, les défis, autour de la mort dans nos sociétés modernes par l’art et la philosophie.

Valérie Favre recevra lundi 10 juin 2024 le Grand Prix suisse d’art Meret Oppenheim. Une consécration pour la peintre neuchâteloise reconnue mondialement pour son talent.